Histoire et patrimoine

À la création des communes au lendemain de la révolution française, les trois paroisses de Saint-Georges de Ballon, Saint-Médard et Saint-Ouen des Ponts d’Orne se sont rassemblées au sein d’une même commune : Ballon. En 1835, pour une querelle de clochers, les communes de Ballon et de Saint-Mars-sous-Ballon se séparent officiellement. À partir des années 1950, un premier rapprochement s’opère avec la création d’un syndicat intercommunal d’adduction en eau potable.

Puis les maires successifs, Albert Goltron, Michel Lalos, Bernard Drouin et Raymond Stouff n’ont eu de cesse d’amplifier progressivement le mouvement de coopération entre les deux communes :

    • 1988 : création d’un syndicat à vocation scolaire (SIVOS).
    • 1994 : création d’un syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) regroupant les compétences scolaires, l’eau potable, l’assainissement collectif et la voirie mitoyenne.
    • 2002 : la restauration et l’accueil périscolaire sont ajoutés à la compétence scolaire.
    • 2011 : la compétence eau potable est transférée au SIAEP des Fontenelles.

En 2014, les communes de Ballon et Saint-Mars-sous-Ballon ont entrepris et réalisé la révision conjointe de leur Plan d’Occupation des Sols en Plan Local d’Urbanisme. Sur la base de cette coopération qui soulignait la complémentarité et le destin lié des deux communes, les conseils municipaux ont décidé, conformément à leur engagement électoral, de travailler de leur propre initiative au regroupement, au 1er janvier 2016, des deux communes au sein d’une commune nouvelle dénommée Ballon – Saint Mars.

Première guerre mondiale

Michel Lalos, Maire honoraire de Ballon a créé un site répertoriant les hommes de la commune tombés lors de la Grande Guerre.

A travers ce site, nous souhaitons rendre hommage à ces hommes des communes de Ballon et Saint-Mars-sous-Ballon qui ont perdu la vie au cours de la première guerre mondiale. Autant de noms gravés sur les stèles des monuments aux morts.
En août 1914, ils répondent à l’ordre de mobilisation. Ils avaient entre vingt et quarante ans. Une liste de noms précédés des initiales des prénoms, rappel austère de vies enlevées dans la fleur de l’âge.
On pourra suivre le parcours de ces Poilus morts pour la France, voir leurs origines familiales et professionnelles, connaître les circonstances et les lieux de leur mort. Une page est consacrée à chacun d’eux.
Ces renseignements proviennent des archives départementales, municipales, des journaux des marches et opérations des unités (JMO), illustrations de cartes postales d’époque, …

Patrimoine de de la commune

Le donjon et ses jardins remarquables

Patrimoine classé à l’inventaire des Sites et des Monuments Historiques. C’est la plus ancienne forteresse défendant l’accès du Maine sur la Normandie. Elle fut construite au XIème siècle par Robert le Diable, en même temps que les remparts, pour le compte de Guillaume le Conquérant.  Située à l’entrée du Maine face à la Normandie, elle fut largement convoitée et donc l’objet de nombreux sièges du IIIème au XVème siècle. Reconstruite à l’aube du XVIème siècle il ne reste que le donjon et des remparts. Son architecture est caractéristique de l’époque : grandes fenêtres en pierre à meneaux et à croisillons, escalier à vis de 62 marches, porte avec sa guette à mâchicoulis et chemin de ronde. Le château est construit sur une motte dominant l’Orne Saosnoise et entouré d’enceintes. Les jardins du donjon sont inspirés du style Renaissance : parc botanique et collection de roses anciennes.

L’église Saint Georges

L’église est dédiée à Saint-Georges, martyr d’Orient. Au XIVème siècle, l’église est une simple nef rectangulaire qui dépend de l’Abbaye de la Couture au Mans. Le bâtiment actuel, néo-classique, date de 1833. Il conserve une chapelle seigneuriale (de la Vierge) de 1652 – dont la voûte est marquée aux armes des Ynurse (1505). Le chœur fut construit vers 1755, à la place de celui détruit dans l’incendie de 1705. Le clocher, ajouté en 1839 (entrée par la Chapelle de la Vierge), est un campanile avec une très étonnante charpente restaurée en 2000. L’horloge fut achetée à un artisan de Mayet en 1834.

L’église possède un ensemble très intéressant de VITRAUX

  • dans le chœur, 3 vitraux du XIXème signés Antoine Lusson et restaurés en 2007 ;
  • dans le transept, 2 vitreries (fin XVIIIème début XIXème ?) ;
  • dans la nef, 8 vitraux de la première moitié du XXème.

Cinq tableaux remarquables

  • un tableau de Devéria (XIX) classé, représentant une crucifixion ;
  • deux tableaux de Coutan (XIXème) -une vierge à l’Enfant et Saint Henri restaurés en 2008 ;
  • La tentation de Saint Antoine (XVIIIème) ;
  • L’Adoration des Bergers (XVIIIème).

L’église Saint Médard

Ancien lieu de culte d’un prieuré de bénédictins, cet édifice gothique construit au XIIIème siècle, en remplacement d’un plus ancien, est placé sous le vocable de Saint Médard, patron des cultivateurs.Le bas côté nord a été ajouté au XVIème siècle par la famille de Thouars. Bénéficiant des importants moyens financiers de l’abbaye de la Couture, l’édifice est souvent remanié et décoré. Il est également meublé de plusieurs beaux rétables. Les vitraux sont posés en 1843 et les stalles en 1847. C’est un imposant et intéressant édifice religieux médiéval.

A voir

  • Chapiteaux du XIIIème siècle ;
  • Lavabo du XIIIème siècle ;
  • Epitaphe de donation 1502 ;
  • Dormition de la Vierge, terre cuite du XVIème siècle ;
  • Cadran solaire de 1699 créé par Andréas Valiquet (voir plus bas la réplique).

Trois tableaux de la famille Decherche

  • L’agonie du Christ ;
  • Madeleine lavant les pieds du Christ ;
  • Laissez venir à moi les petits enfants.

Pavillons de Lansac (1735) et La Chapelle (1860)

Ancien hospice édifié en 1735 après l’incendie de l’Hôtel-Dieu en 1705. Depuis 2004, cet ensemble réhabilité par la commune, a reçu le premier lauréat du prix national « Les Rubans du Patrimoine » (commune de moins de 3 500 habitants). Il accueille désormais les services de la Mairie et la bibliothèque municipale.

Les halles (1850)

Ces halles aux blés étaient à l’origine entièrement en bois. Au premier étage, était aménagées une salle commune, où avaient lieu les délibérations des habitants, et une resserre pour le curé. Délabrées, les halles sont détruites en 1849 et remplacées par un nouveau bâtiment qui sera occupé par la caserne des pompiers jusque dans les années 1980.

Place du champ de foire

Cette place monumentale et le quartier qui porte le même nom sont aménagés à partir de 1826 sur le champ de la Chapelle. Ce terrain, situé à l’entrée de la ville, a été donné par le Général Coutard. Au fond du champ de foire, se situe l’ancienne école de garçons construite en 1881.

Réplique fonctionnelle de la table gnomonique de l’église Saint Médard

Réplique fonctionnelle

Espace naturel du coteau des buttes

En utilisant les sentiers pédestres et V.T.T., on peut découvrir cette pelouse calcaire au lieu-dit « Espace Naturel du coteau des Buttes ». De nombreuses orchidées peuvent y être observées à partir du mois de mai. C’est un site reconnu « Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique » d’un peu plus de 4,3 hectares.

Le coteau des buttes est accessible par un sentier de randonnée au lieu dit le Clos Plat.

Chaque année, une sortie à la découverte des orchidées sauvages est organisée avec le Conservatoire des Espaces Naturels des Pays de la Loire.

Personnalités

Madame de Lansac

Elle fit construire, dans la rue principale, un hôpital (Hôtel Dieu) et finança des œuvres de charité.
Elle mourut vers 1632.
Son nom fut donné à l’hospice bâti en 1735, après le grand incendie de 1705.
Cet immeuble, devenu mairie depuis 2004, s’appelle toujours « Pavillon de Lansac », ainsi que la rue qui y conduit.

Le Général Coutard

Né en 1769 à Ballon, Louis-François Coutard sera notamment présent sur les champs de bataille pendant une quarantaine d’années. Outre sa carrière militaire, le général Coutard aura aussi, joué un rôle politique comme Député de la Sarthe et comme Gouverneur de Paris.

A de nombreuses occasions, Louis-François Coutard a marqué son attachement à sa ville natale. En témoigne les nombreux dons effectués à l’hospice, à l’église et la réalisation du champ de foire.

Paul Ilias

Une rue porte le nom de Paul Ilias.
Elle rappelle qu’un jeune résistant fut arrêté à Ballon alors qu’il transportait des armes.

Il fut fusillé le 8 août 1944 en compagnie de Pierre Besnard, Ernest Carré et Fernand Pouillon. Un monument situé sur la route de Mézières-sur-Ponthouin rappelle leur sacrifice.

Joël Sadeler (1938 – 2000)

Il arrive à Ballon en 1960  et enseigne le Français au collège pendant la totalité de sa carrière.
Il va, dès 1967, créer à Ballon la Maison des Jeunes et de la Culture qui porte désormais son nom. Il devient président départemental des M.J.C puis de la Fédération régionale des M.J.C des Académies de Rennes et de Nantes.
Elu au Conseil municipal de Ballon pendant plus de trente ans, il s’intéresse plus particulièrement à la vie associative et culturelle de sa commune
Poète reconnu, il a obtenu plusieurs prix dont « le Prix Poésie Jeunesse » du Ministère Jeunesse et Sports en 1997
Il souhaitait faire connaître la poésie, mode d’expression qu’il affectionnait par-dessus tout.